
Interdiction du GNL russe divise l’Europe : la France et la Belgique font face alors que la bataille énergétique s’intensifie avant la date limite de 2027
Le plan audacieux de l’UE pour réduire le GNL russe d’ici 2027 rencontre des turbulences alors que la France et la Belgique hésitent, exigeant des preuves avant de mettre fin à des contrats de milliards d’euros.
- 97 % : Part du GNL russe importé par la France, la Belgique, l’Espagne et les Pays-Bas en 2024
- 6 milliards d’euros : Valeur des achats de GNL russe de ces quatre pays de l’UE en 2024
- 19 % : Part russe des importations de gaz de l’UE en 2024 (contre 45 % en 2022)
- 2027 : Année ciblée par la Commission européenne pour zéro importation de GNL russe
La nouvelle feuille de route ambitieuse de l’Europe pour interdire tout le gaz naturel liquéfié (GNL) russe d’ici 2027 est confrontée à une impasse dramatique. Alors que la Commission européenne pousse pour l’interdiction, deux des principaux acheteurs du bloc—la France et la Belgique—sont hésitants, priorisant des examens économiques et juridiques stricts avant de s’engager. Pendant ce temps, l’Espagne et les Pays-Bas pressent pour des mesures encore plus strictes, malgré leurs propres accords à long terme.
Les tensions montent alors que l’UE vote sur l’avenir de sa sécurité énergétique—et des milliards en contrats de gaz sont en jeu.
Pourquoi la France et la Belgique sont-elles hésitantes face à l’interdiction du GNL russe ?
La France et la Belgique—principaux importateurs de GNL russe en Europe—exigent des clarifications. Les responsables français soulignent la nécessité de sécuriser d’abord des alternatives stables et citent leur tournant vers le Qatar pour de nouveaux approvisionnements. La Belgique, quant à elle, refuse d’avancer sans une évaluation robuste des impacts économiques et techniques d’une interdiction totale du GNL russe.
Leur prudence est alimentée par des accords commerciaux complexes à long terme. La France détient toujours une participation dans le projet Yamal LNG de la Russie par le biais de TotalEnergies, ce qui complique son exposition juridique. La Belgique, pendant ce temps, a des contrats qui n’expireront pas avant 2035.
Comment l’Espagne et les Pays-Bas réagissent-ils ?
L’Espagne et les Pays-Bas—troisième et quatrième plus grands clients de GNL russe en Europe—soutiennent l’élimination progressive des contrats russes, mais font également face à des nœuds juridiques. Le contrat de l’Espagne avec Novatek de Russie court jusqu’en 2042, et le contrat majeur des Pays-Bas avec TotalEnergies s’étend jusqu’en 2032.
Les deux pays soutiennent le calendrier de l’UE pour interdire les contrats de GNL à court terme cette année et mettre fin aux contrats à long terme d’ici 2027. L’Espagne est particulièrement désireuse d’un front uni de l’UE, mais admet que leurs contrats contraignants rendent un arrêt total complexe.
Pour en savoir plus sur le marché mondial du GNL, consultez des ressources comme IEA et BP.
La moitié de l’UE peut-elle se permettre de rompre ses liens avec le gaz russe ?
L’UE a réduit ses importations de gaz russe depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022—de 45 % avant la guerre à 19 % en 2024. Pourtant, le GNL russe représente toujours un approvisionnement clé, évalué à plus de 6 milliards d’euros cette année. Malgré les sanctions et la pression publique, les importations de gaz russe ont rebondi en 2024, maintenant Moscou comme un acteur crucial.
Pendant ce temps, les fournisseurs alternatifs ont intensifié leurs efforts. Les États-Unis sont devenus la principale source de GNL pour l’UE, représentant 45 % du marché—toutefois, les experts avertissent que remplacer rapidement l’énergie russe pourrait faire grimper les prix et déstabiliser les chaînes d’approvisionnement.
Quelle est la suite du plan de sortie du gaz russe de l’UE ?
La Commission européenne a récemment dévoilé un plan en deux étapes pour interdire le GNL russe d’ici 2027, nécessitant une majorité pondérée de seulement 15 États membres pour adoption. Mais sans l’appui de la France, de la Belgique, de l’Espagne et des Pays-Bas—qui représentent la majorité des importations—la mesure est en suspens.
La Hongrie et la Slovaquie sont également prêtes à s’opposer à l’interdiction, arguant qu’elles ne peuvent pas se permettre de passer à des alternatives coûteuses.
Une analyse d’impact clé et un paquet juridique sont attendus de Bruxelles dans les prochaines semaines, les ministres de l’énergie à travers le bloc se préparant à de vives discussions.
Comment l’UE peut-elle garantir la sécurité énergétique au-delà du gaz russe ?
Pour éviter un futur resserrement de l’approvisionnement, l’UE s’efforce d’établir de nouveaux partenariats avec le Moyen-Orient, les États-Unis et l’Afrique du Nord. La France a récemment signé un accord de fourniture de GNL sur plusieurs décennies avec le Qatar, soulignant l’urgence de diversifier les sources d’énergie russes.
Les experts suggèrent que la rapidité, la flexibilité et la coopération régionale seront essentielles pour une transition réussie.
Votre prochain mouvement : Restez informé alors que l’avenir énergétique de l’Europe se dessine !
- Surveillez les analyses d’impact économique de la Commission européenne en juin
- Suivez les mises à jour des acteurs clés de l’énergie comme Commission européenne et Département de l’énergie des États-Unis
- Suivez les renégociations de contrats pour l’Espagne et les Pays-Bas jusqu’en 2032-2042
- Surveillez les accords d’approvisionnement en gaz alternatifs—en particulier la croissance du GNL des États-Unis et du Qatar en Europe
Mettez cette page en favori pour les dernières nouvelles sur l’affrontement énergétique de l’UE—votre facture énergétique pourrait en dépendre !